Vendredi 10 juillet, déjà la fin de l'atelier à Krindjabo

Cinquième journée. Présentations finales. Comme cela se passe rapidement cinq jours d’atelier consécutifs. J’ai l’impression qu’on vient à peine de commencer que c’est déjà la fin! Les trois équipes sont fébriles et se lancent tour à tour, argumentant leurs stratégies, justifiant leurs choix, défendant leur création. En peu de temps, on est passé de « C’est quoi du marketing social? » à « Voici notre campagne sociétale » pour contrer Ebola à l’hôpital, dans les postes frontières ou dans les écoles. Trois groupes cibles bien déterminés, trois stratégies spécifiques avec des stratégies médias différentes et des concepts adaptés aux personnes visées.

L’équipe 3, de son côté, a terminé avec un chant et une danse : « Ebola, loin de nous, grâce à l’École (trois fois) Loinnnnn, loinnnnn, loinnnnn! » Ce qui amène plein de sourires et de rires, suivis des traditionnels « 3 claps » d’applaudissements. Chaque présentation est suivie d’une période de questions et de commentaires. Ça joue serré dans les coins. Les représentants des deux autres équipes remettent plusieurs éléments en jeu. Je dois alors intervenir pour expliquer qu’en quatre jours, on a bien travaillé, mais qu’il reste certainement des stratégies à fignoler avant de passer à des présentations officielles auprès des décideurs.

Après trois heures de discussions, on met finalement un terme aux ateliers et on passe à la cérémonie de clôture. Les officiels de l’ouverture n’étant pas présents, ce sont des représentants qui prennent la parole pour remercier les participants de leur dynamisme et de la qualité de leur travail et de leurs interventions. 

Je félicite également tout le monde de la qualité du travail accompli et du plaisir toujours renouvelé d’animer ces formations depuis quelques années. On me remet aussi un portrait qui a été réalisé par Xavier… comme j’ai engraissé! C’est ainsi qu’on me voit? J’ai l’impression d’avoir plein de plis dans le cou. Dur, dur les caricatures J

Dernier repas collectif (comme je semble apprécier les petites crêpes dessert, on m’en enveloppe quelques-unes pour que je les apporte avec moi… quelle attention!) chargement des bagages… 

Et c’est reparti pour Abidjan, où je donne une nouvelle formation lundi. On y parlera de nutrition. Mon ami Kévin m’apprend cependant qu’il y a un congé musulman mardi. La formation risque donc de se réaliser sur quatre jours au lieu de cinq, même si tous les participants ne sont pas de cette religion. Je dois donc déjà commencer à réfléchir à l’aménagement de mon temps. Des journées allongées? Mon avion décolle vendredi soir, je ne peux donc pas recevoir les présentations le samedi… à suivre!

Chemin faisant, nous rencontrons plusieurs conditions de route… du temps gris, de la pluie, des percées de Soleil. J’arme ma caméra à la très haute vitesse et je mitraille littéralement quelques scènes qui se présentent à moi alors que la voiture est en mouvement. 

Je fais le ménage dans tout ça et j’arrive à cadrer quelques images intéressantes. On s’arrête aussi à quelques reprises pour acheter, entre autres, des champignons et des ananas. Il y a en effet quelques spécialités régionales que certaines personnes ne veulent pas manquer.








C’est vendredi après-midi. Plus on approche d’Abidjan, plus les panneaux publicitaires, dont un très spectaculaire, et plus la circulation se densifie, comme dans plusieurs grandes villes de la planète. On suit parfois des camions qui dégagent des odeurs suffocantes… est-ce ce qu’ils transportent, comme du caoutchouc, ou le mauvais ajustement de leur moteur diesel, ou les deux! Malheureusement, la pollution est présente partout, ici comme ailleurs. Il y aurait d’importantes campagnes à faire, à part la santé, sur l’environnement, la gestion des déchets, le développement durable. Plein d’avenir pour le marketing social, à la condition que les gouvernements s’y engagent, naturellement.


Arrivée à l’hôtel Ibis Plateau Abidjan. Kévin m’accompagne, comme tout gentil organisateur. Une fois installé, avec une nouvelle vue extérieure plus agréable, je suis surpris de constater que la connexion web est parfois instable ici aussi. Je me déplace entre la chambre et le hall d’entrée. Je reprends une bière à trois fois le pris de celle du maquis Chez Jacko. Je mange le pire hamburger de ma vie. J’aurais dû choisir le buffet avec mets traditionnels, mais après une semaine de ce régime à l’Auberge Akwaba, j’ai succombé et je me suis trompé. Je me couche vers 23 h… demain, mon ami Christian Mésenge, celui-là même qui m’a engagé en 2005 à l’Université Senghor, arrive à son tour à Abidjan, comme partenaire de l’Institut de Santé publique.

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