Arrivée sous le signe de la sécurité!

Je suis enfin arrivé à Abidjan après trois vols qui m'ont mené de Pointe-à-Pitre à Paris, où j'ai séjourné quelques heures, avant de repartir avec Royal Air Maroc, le transporteur le plus économique dans les circonstances, vers Casablanca puis ma destination finale. Je ne compte pas les postes de sécurité que j'ai dû franchir dans les aéroports - contrôle du passeport, vérification du bagage de cabine, revérification du passeport... ad nauseam!

Puis, on atterrit enfin à Abidjan. Première vérification : ai-je bien, dans mon carnet santé, le vaccin contre la fièvre jaune? Bien entendu, sinon on n'aurait pas émis de visa à Ottawa. Puis vérification de ce visa biométrique, vérification de mes empreintes digitales, photo numérique... je suis admis! Je récupère mon bagage, je traverse du côté des arrivées, non sans qu'un douanier compare mon ticket bagage pour confirmer que la grosse valise, aux mêmes couleurs que la petite que je prends avec moi en cabine, m'appartient. Tout est beau... mais personne ne m'accueille de l'autre côté. 

Ce n'est pas dramatique, j'ai l'habitude des voyages et je sais à quel hôtel je loge... mais personne ne montre aux voyageurs un carton avec le logo Hôtel IBIS. Il est quand même 1 h du matin et j'ai hâte d'aller dormir après tous ces transferts et malgré les quelques heures de sommeil en avion, surtout dans le dernier... Un Ivoirien m'interpelle alors, me demandant le nom de l'hôtel où je loge. De son cellulaire, il appelle pour qu'une navette vienne me prendre. Gentil... un bon Samaritain qui le faisait finalement pour quelques euros de reconnaissance. Je lui donne ma monnaie. Il est déçu et me demande si je n'ai pas une coupure de 10 euros! Non, j'arrive et c'est tout ce que j'ai que je réponds.


En sortant, accompagné du chauffeur de la navette de l'hôtel Ibis, je constate qu'il y a plusieurs voitures de Taxi, mais personne ne m'embête comme c'est souvent le cas dans certaines villes étrangères. Les bagages à bord, on quitte enfin l'aéroport et je constate qu'il y a, à l'entrée, un barrage policier important qui filtre entrées et sorties, mais le logo Hôtel IBIS sur la camionnette est sans doute un sauf-conduit qui nous fera ainsi traverser sans encombre près d'une dizaine de barrages de fortune, faits de vieux pneus et de chaises renversées. Je constate que ce sont surtout des voitures de taxi qui sont immobilisées et fouillées. Le chauffeur m'explique alors que plusieurs ont été pris à transporter, parfois contre leur gré, des trucs illégaux... que sais-je, je veux entrer et dormir dans un lit. On file à vive allure, sans respecter les feux de circulation, le chauffeur se contentant de faire un appel de phare quand une autre voiture s'approche du carrefour.

On arrive enfin à l'hôtel. Il est deux heures du matin. Un employé de la sécurité ouvre la lourde grille de protection. Je m'inscris, je monte à la chambre, lis quelques messages puis je dors jusqu'à 10 h du matin. Il est midi, j'en suis à mon deuxième café. Je vais préparer mon premier cours tranquillement, peut-être aller découvrir les alentours, mais je n'ai rien remarqué cette nuit qui pouvait être intéressant à proximité. J'attendrai plutôt une invitation de quelqu'un d'ici pour visiter... en toute sécurité!

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