Première journée de cours

Entrée principale de l'Institut
Pas de répit. Après quelques heures de sommeil, malgré un mal de dos persistant, je me retrouve à l'Institut national de Santé publique de Côte d'Ivoire, accueilli par monsieur le directeur et toute son équipe, y compris le Dr Samuel Andoh, coordonateur de cette deuxième formation en marketing social à Abidjan en autant d'années.


Participants au travail, dans la période atelier de l'après-midi.
Remarquez la bannière promotionnelle créée pour cette formation!
Depuis treize mois, on a aménagé une nouvelle salle plus grande, plus éclairée. Après quelques problèmes d'installation, ne pouvant pas entrer dans le réseau wi-fi aussi rapidement que je l'espérais, le directeur souhaite la bienvenue aux 14 participants et leur rappelle à quel point ils ont de la chance de pouvoir suivre cette formation avec ce grand spécialiste du marketing social, qui est venu exprès du Canada pour partager son savoir... c'est à ce moment que je tente de me cacher derrière mon écran d'ordinateur, concentré sur le premier document que j'ouvrirai dès que cette présentation dithyrambique et, avouons-le, plutôt gênante, sera terminée.

Et c'est reparti! Comme il y a quelques semaines en Tunisie ou quelques mois au Bénin et en Égypte, je transmets la matière avec passion, à l'aide d'exemples du Québec que je présente avec fierté. Car c'est aussi important pour moi de montrer la qualité de certaines campagnes de publicités sociétales et humanitaires développées chez nous. Et je leur apporte la recette pour pouvoir, à leur tour, élaborer des stratégies efficaces qui leur permettront de bien cerner leurs publics cibles, de développer des objectifs marketing réalistes et réalisables, et surtout, de ne pas faire du copier-coller, mais de développer des stratégies bien à eux, qui s'adaptent à leur réalité, à leur marché, à leurs concitoyens. J'enseigne le «comment», mais c'est eux qui agiront. Car cette formation, c'est aussi un atelier où, en équipe, ils appliquent l'après-midi la théorie vue le matin.



L'Institut est voisin d'une caserne
militaire qui se réchauffe, comme
tout autre bâtiment, à la lumière du
Soleil couchant... l'heure magique.
Les résultats sont fort intéressants, compte tenu que des médecins et des pharmaciens, dans le cas présent, développent des stratégies marketing sans avoir jamais suivi un cours en cette matière. En quelques jours seulement. Déjà, chaque équipe a développé cet après-midi le tableau Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces des organismes pour lesquels ils développeront une campagne d'ici jeudi prochain. Et je trouve que leurs réflexions se comparent avantageusement à bien d'autres tableaux semblables que j'ai pu voir au cours de ma longue carrière. 

À la fin de la journée, le directeur de l'institut m'a présenté fièrement l'affiche de la formation continue en 2014... les dates pour le marketing social sont déjà déterminées en novembre prochain!



De retour à l'hôtel, je passe une soirée tranquille, choisissant de tester le resto de l'endroit. Le mal de dos est supportable, mais toujours présent. Je descends lentement les quatre étages puis  entre dans cet espace très éclairé. Je m'installe, commande une bière et je vis ce moment totalement surréaliste : je mange du bœuf
épicé dans un restaurant chinois d'un hôtel d'Abidjan, entourés de clients chinois et ivoiriens, à côté d'un sapin de Noël artificiel, en écoutant du «muzak» de chansons populaires américaines! Je remonte à la chambre, repus, et tout en préparant ma deuxième journée, je regarde un vieux film en noir et blanc mettant en vedette Lino Ventura, un mafieux qui protège sa nièce, Sabine Sinjean, puis Bernard Blier, autre mafieux et Claude Rich, jeune premier chiant à souhait, dans Les Tontons flingueurs, une comédie de Georges Lautner. Avouez que ce n'est pas à la maison que j'aurais passé une telle journée!

1 commentaire:

  1. Richard, tu es vraiment en chine dans cet hôtel, impossible de t'y joindre. Bon séjour et j'espère te voir aujourd'hui.

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